À l'occasion de la Journée internationale de l'avocat en danger, Karinna Moskalenko, présidente de l'Association Internationale d`Avocats Russes et du groupe d'experts indépendants des Nations unies sur le Belarus, a rejoint ses collègues lors d'un événement en ligne consacré à cette journée et a participé à une table ronde.
Discours d'ouverture :
- Margaret Satterthwaite, Rapporteur spécial des Nations Unies sur l'indépendance des juges et des avocats
Table ronde :
- Ilya Salei, avocat biélorusse en exil, avocat au Royaume-Uni
- Vaida Rudenaite, Conseiller juridique principal, Ministère de la Justice de Lituanie
- Helena Shinkarevich, Association biélorusse des avocats spécialisés dans les droits de l'homme
- Baronne Helena Kennedy, vice-présidente, directrice de l'IBAHRI
Remarques finales :
- Nils Muižnieks, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme au Belarus.
Les participants à l'événement ont exprimé leur inquiétude face à la répression sans précédent des avocats en Biélorussie, où les professionnels du droit sont systématiquement menacés, radiés, emprisonnés et exilés simplement parce qu'ils font leur devoir de protéger les droits de l'homme et de faire respecter l'État de droit. Le gouvernement utilise le système juridique pour étouffer la dissidence, ciblant les avocats représentant des manifestants pacifiques, des figures de l'opposition politique et de la société civile. Depuis 2020, plus de 140 avocats ont été radiés du barreau, beaucoup ont été emprisonnés et d'autres ont été contraints de fuir. Même en exil, les avocats sont confrontés à la répression, tandis que leurs familles au Belarus sont harcelées et détenues. Le climat de peur a conduit à une réduction spectaculaire du nombre d'avocats, un seul avocat étant actuellement au service de 5 700 résidents, ce qui compromet l'accès à la justice et les garanties d'un procès équitable pour tous. Le Belarus doit agir immédiatement pour rétablir l'indépendance et la sécurité de sa profession juridique. Les barreaux devraient être libres de toute ingérence de l'État, ce qui permettrait aux avocats de travailler sans crainte de représailles. La communauté internationale devrait également soutenir les avocats biélorusses en exil en veillant à ce que leurs compétences et leur expertise soient utilisées dans les pays d'accueil. La profession d'avocat libre et indépendante est le fondement de la justice, et nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à sa destruction systématique au Belarus.
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